Prisons

Sébastien Van Malleghem

Catégorie :
  • Textes et photographies: Sébastien Van Malleghem
  • 208 pages
  • Couverture rigide
  • Français / Anglais
  • 21 x 25,8 cm
  • 95 images en bichromie
  • ISBN: 979-10-92265-31-6
  • 39,50€
  • Sortie le 6 juillet 2015
  • Remerciements à Abd-El-Karim Serhani
  • Avec le soutien de la société EUBELIUS

Ce travail témoigne d’un reportage autofinancé depuis 2011 au sein d’une dizaine d’établissements pénitentiaires, dans le prolongement d’une étude de plusieurs années consacrée à la Police belge et à son travail de terrain. Prisons a pour but d’ouvrir le regard sur les détenus; de mettre la lumière sur les carences d’un système judiciaire et carcéral obsolète et pourtant inscrit, encore aujourd’hui, dans le pays qui m’a enseigné les idéaux de justice et d’humanité.
Pourquoi ferme-t-on les yeux sur les destins brisés? Sur ceux qu’ils brisent?
Sébastien Van Malleghem

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La présentation qui suit est tirée d’un article de Mathilde Boussion pour la revue 6Mois

Le photographe bruxellois Sébastien Van Malleghem écume les prisons belges depuis trois ans. Dans Police, son précédent travail, il y avait de l’instinct, beaucoup, un truc d’écorché vif avec du noir très noir et du blanc très blanc. Sébastien Van Malleghem, 28 ans, suivait alors les flics belges dans leurs rondes de nuit. Deux ans après la publication de son premier livre, le jeune bruxellois revient avec Prisons et on s’attendait à quelque chose de plus noir encore. Mais plus eut été trop: «La prison, c’est assez noir comme ça, pas besoin d’en rajouter.», dit-il. La prison vous ramène a hauteur d’homme.

La taule tue ton instinct. Il n’y a que des lignes, pas de perspective, un univers puant et aseptisé. Ça rend nerveux.

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Le résultat est un travail épuré où la folie des uns et la détresse des autres transpirent avec une puissance qui se passe d’artifices. Ses images respirent le malaise. Prisons est le deuxième volet d’une série sur le système judiciaire. Un sujet régulièrement traité, donc risqué. Pour le Belge pourtant, s’y intéresser tenait de l’évidence: «La prison est surmédiatisée mais en réalité elle reste tabou, il y a peu de travaux de fond sur cet univers.

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Il se trouve que le fond est un peu sa marque de fabrique. Le jeune photographe a passé quatre ans avec les policiers belges. Il travaille sur les prisons depuis trois ans, au cours desquels il a écumé une dizaine d’établissements, dans tout le pays et de tous les genres: prisons pour femmes, longues peines, détention préventive, détenus mentalement déficients. Comme d’autres avant lui, Van Malleghem a d’abord voulu montrer l’état de délabrement des établissements pénitentiaires en plein cœur de l’Europe, au XXIe siècle. Il photographie les détenus entassés à trois dans huit mètres carrés, les murs décrépis et les toilettes bouchées.

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Certains n’ont qu’un seau, une odeur âcre envahit tout l’espace. Comment garder sa dignité dans ces conditions? Quand t’as fait une connerie, la punition c’est la privation de liberté, pas la déchéance d’humanité.

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Avec ce reportage puissant, Sébastien Van Malleghem à remporté en janvier 2015 le prix Lucas Dolega. Le travail sera présenté à pendant Les Rencontres d’Arles au Arles Cosmos Books, un focus sera fait, en septembre, lors des soirées de Visa pour l’Image, une exposition aura lieu à Paris en octobre / novembre 2015, avant une tournée en France et en Europe. Avec Prisons, Van Malleghem vient d’être sélectionné en tant que finaliste pour le Prix Pictet…

Sébastien Van Malleghem est photographe, auteur indépendant né en Belgique en 1986. Diplômé en photographie de l’École Supérieure des Arts «le 75» à Bruxelles en 2009, il se dirige vers une photographie sociale et engagée en travaillant depuis plusieurs années sur le thème de la justice en Belgique ainsi qu’à travers l’Europe.
De 2008 à 2011, il photographie le quotidien des inspecteurs de police dans leurs relations avec les citoyens. De 2011 à 2014, Sébastien poursuit ce travail sur le système judiciaire en photographiant la vie intra carcérale.
Son premier livre Police, sorti aux éditions Yellow Now, a été publié en janvier 2013. Il partira seul couvrir l’après révolution à Tripoli en Libye en 2012, passera plusieurs mois en compagnie de junkies et sans domiciles fixe à Berlin en 2013.
À l’heure actuelle Sébastien photographie le quotidien des criminels en Europe et effectue en parallèle un travail photographique au long cours sur la Scandinavie.
Ses photographies ont été publiées par de nombreux journaux et magazines internationaux tels que le New-York Times, Time, l’OBS, le Monde, Le Monde Magazine, Le Soir, De Standaard, Polka Magazine, Le Temps, De Morgen etc.
Exposées et projetées à travers le monde: Visa pour l’Image (France), Angkor Photo Festival (Cambodge), Le festival Circulations (France), Le Musé de la photographie d’Anvers (TIFF), Le Cloitre d’Halsnoy (Norvège), Le Festival du Polar à Paris et Avignon, Le Musé du grand Curtius (Belgique), Galeries FNAC en France, le Zoom Photo Festival de Saguenay au Canada, à la foire d’Art RAW à Rotterdam, ainsi qu’au Trans-photographique de Lille.
Prix et distinctions
Prix Lucas Dolega 2015, Prisons (France);
Deuxième prix décerné par le Centre Audiovisuel du Luxembourg en 2014 pour Prisons;
Mention honorable Prix XXI – France Info Jeune Reporter en 2014 pour Prisons (France);
Prix National pour le reportage vidéo Police lors du festival 5 sur 5 en 2013 (Belgique);
Troisième prix lors du festival de la photographie Européenne de Berlin en 2013. (Allemagne);
Prix National du «jeune artiste plasticien» décerné par la collection RTBF en 2012. (Belgique).