- Photographies: Émeric Lhuisset
- Textes: Adrien Goetz et les révoltés de la place Maïdan
- Coproduction avec Paradox
- 224 pages
- 30 x 40 cm
- couverture souple
- 101 photographies couleur
- Langue: français, anglais, ukrainien, russe, allemand, hollandais
- ISBN: 979-10-92265-23-1
- 29€
- Parution: septembre 2014
- Édition spéciale de Maydan – Hundred Portraits disponible
Après plusieurs mois d’occupation de la place Maïdan au centre de Kiev (Ukraine) où des dizaines de milliers de personnes revendiquent un rapprochement avec l’Union Européenne, la fin de l’ingérence russe dans les affaires du pays et l’éradication de la corruption, le président Ianoukovitch fait tirer sur les manifestants…
Quelques jours plus tard, Ianoukovitch décide de fuir, laissant derrière lui plus d’une centaine de morts, qui deviendront la «Centurie céleste».
Cette série de 100 portraits de volontaires du mouvement populaire de la place Maïdan à Kiev, a été réalisée fin février 2014.
Alors que le gouvernement de Ianoukovitch vient de tomber, que le Président est en fuite et que la police a disparu des rues de Kiev, pendant un très court moment, le pouvoir est entièrement au peuple.
C’est ce moment de latence où tout semble possible qu’Émeric Lhuisset a essayé de capturer, dans le regard de chacun et en leur posant deux questions: Qu’aimeriez-vous qu’il se passe maintenant? Que pensez-vous qu’il va se passer?
Dès les premières nouvelles d’Ukraine, en 2014, il est parti à la rencontre des combattants de la révolution. Avait-il déjà en tête le protocole qu’il a suivi sur place: ce défilé des Ukrainiens, un par un, place Maydan, devant cette porte en tôle en partie calcinée qui servirait de fond, et ces quelques questions, toutes les mêmes, qu’il posa à chacun.
Pour lui, les modèles sont aussi des artistes du passé, surtout quand il est face aux combattants vivants. Au fil des siècles, devant ses yeux, c’est toujours le même regard, la même fierté, la même blessure, la même guerre. Il ne cherche jamais à montrer une photo de combat, dans une époque où n’importe quel témoin muni d’un téléphone portable peut créer une image qui va faire le tour du monde; il cherche à construire, à travers les yeux des combattants qu’il côtoie, une image qui échappe au temps et à l’anecdote.
En face de chaque visage, il a voulu une page écrite. Cela fait partie du protocole. C’est ce second volet du dispositif qui joue, ici, le rôle d’un espace de Liberté.
La force de ces images va avec la force de ces mots, tracés par chacun, mais au nom de tous, dans ces moments, rares dans l’histoire, où le peuple a eu l’envie d’écrire et a eu le pouvoir de regarder en face.
Adrien Goetz